jeudi 16 août 2012

The Amazing Spider-man







Je suis obligée d’écrire cet article. Je me le dois comme un rectificatif, et pour faire des excuses à ce film parce que vraiment, j’en ai écris des choses très injustes avant même de l’avoir vu.
Mais bon pour ma gouverne, j’ai des circonstances atténuantes, j’attendais Spider-man 4 avec grande impatience en particulier pour voir ma chère Black Cat à l’écran. On nous l’avait promise, enfin, pour finalement annoncer l’annulation du film. J’étais donc très en colère, et puis voilà qu’on nous présente le projet d’un reboot. Pourquoi si tôt ? Cela n’avait aucun sens.

Après mûre réflexion, The Amazing Spider-man vaut largement mieux -à mon avis- que la trilogie de Sam Raimi. Laissez-moi vous expliquer pourquoi...

En 2000, vit le jour le tout premier film de Spider-man. Jamais encore adapté au cinéma, à l’inverse de ses collègues Batman ou Superman qui ont déjà derrière eux quelques opus. Le monte en l’air lui, fait débat, on se le dispute, on se le refourgue, personne n’en veut. Comme par peur de l’abîmer. Puis voici qu’enfin il est confié à quelqu’un qui s’y tient, le projet se concrétise et on rédige le scénario. Lequel se base pour la grande partie sur le tout premier Peter Parker… celui des années 60 ! On ne peut pas vraiment en vouloir à Mr. Raimi, mais voilà mon propos : le film est décalé pour ce nouveau millénaire, on le constate car la triologie a plutôt mal vieilli, et la narration qui s’y emploie est trop épique. Les choses n’ont pas vraiment de sens, elles arrivent un peu trop par hasard et tournent presque au magique comme le fluide qui sort on ne sait pourquoi des poignets de Peter lorsqu’il fait le signe des métalleux. Rien n’est vraiment justifié, les péripéties s’enchaînent malgré elles sans se préoccuper de la signification. Pire, on peine à y croire.
Je me suis toujours dit que les personnages de fiction –de bd en particulier- sont adaptés en film par besoin de concrétisation. On veut imaginer que ce soit possible dans la vraie vie. Et dans le film, pour contrebalancer avec cette image chatoyante, on présente Peter comme un « homme ordinaire », pire, un véritable looser qui suscite plus la pitié que l’admiration. Il galère carrément Spider-man, et il lui arrive que des crasses. Ceci mis à part, on peut reprocher de nombreux couacs au scénario, comme le remplacement de Gwen Stacy par Mary Jane Watson. On pourrait aussi reprocher le choix de l’actrice, mais là ce serait un point de vue uniquement personnel. Quoi que non. Mary Jane est censée être un canon exerçant en premier lieu le métier de top modèle, alors ce n’est peut-être pas très crédible mais c’est comme ça, on s’y tient ! Les méchants quant à eux, n’on pas été si mal dans l’ensemble, sauf le bouffon vert, trop inspiré des power rangers et Venom qui reste bien en dessous de ses capacités.

Pendant ce temps, toujours en 2000 mais côté comics, une nouvelle saga de l’homme araignée faisait son apparition, intitulée Ultimate Spider-man. Pendant que dans la série classique, un Peter Parker de 30 ans se voit sans arrêt confronté à de nouvelles menaces imaginées par de nombreux scénaristes, deux auteurs –Bendis et Bagley- s’unissent pour retracer le parcours du héros dans une version plus moderne centrée sur l’adolescence du héros. On y retrouve le même cheminement de péripéties que dans la bd avec toutefois des adaptations plus crédibles à la période dans laquelle nous vivons. Aujourd’hui si Brian Michael Bendis a finalement tué Spider-man, Marc Webb nous l’a ressuscité.

Il ne faut pas s’y tromper, Marc Webb aussi n’en a fait qu’à sa tête, et même si The Amazing Spider-man ressemble davantage à l’adaptation d’Ultimate Spider-man, de nouveaux éléments totalement inédits jusqu’alors y ont été greffés, comme la personnalité du jeune Parker. On était habitué à le voir en tête de turc et intello coincé, à le plaindre mais là… révolution. Il ressemble plus à un artiste qu’à un scientifique, pour la première fois on nous présente le côté sensible du personnage. Et là je n’ai qu’un mot à dire : crédible, c’est crédible. Beaucoup plus adapté au mode d’éducation qu’il a dû recevoir de son oncle et sa tante qui sont des gens de nature plutôt ouverte. Peter est présenté comme quelqu’un qui a du potentiel, qu’on a envie d’admirer, et on comprend bien que s’il est devenu Spider-man, ce n’est pas par hasard. Tout est justifié, peut-être un peu trop au goût de certains. Moi je pense que non, chaque acte doit être la réponse d’un autre, ainsi si une bande de malfrats que Peter vient de tabasser lui assène un : « on a vu ton visage », il devient normal que Peter s’équipe d’un masque. Et ainsi de suite. Une autre chose appréciable est de voir le légendaire humour de Spidey faire enfin sa grande arrivée, car jusqu’ici il faut le dire, les fans sont un peu restés sur leur faim. Honnêtement en plus de tout, ce film est vraiment drôle, je n’ai pas arrêté de me marrer. Les lanceurs de toiles fabriqués dans la cave sont de retour, Gwen est de retour, c’en est même mieux que dans Ultimate. Peut-être dira-t-on qu’il manque des personnages, des intrigues, moi je ne pense pas. Le film n’est pas fermé, des questions ont été soulevées et chaque personnage doit être traité dans sa totalité pour ne pas être juste effleuré en surface. Je ne serai pas surprise de voir Jonah Jameson faire son arrivée dans le prochain film, ainsi qu’Harry Osborn ou encore Mary Jane. Soyons réalistes, un film a une durée limitée, on ne peut pas tout aborder. Les choses suivront leur cours, depuis que j’ai vu la première bande-annonce l’été dernier je fais totalement confiance à Marc Webb.
            Je suis ressortie de ce film littéralement enchantée. C’était comme si j’étais dans les couloirs du lycée avec Peter, comme si j’avais volé tel Spider-man. En tant que fan je peux le dire, ce film est un chef d’oeuvre qui vous transporte ; même la 3D était appréciable pour une fois.

            Voilà, j’en ai fini avec tout ce que j’avais à dire, je vous laisse cogiter là-dessus. Et éventuellement à vous rendre prochainement au cinéma si par mégarde vous n’aviez pas encore vu L’incroyable crédible Spider-man.

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